La compagnie
Compagnie théâtrale implantée à Strasbourg, l’imaginarium a été fondé en 2010 par 7* artistes d’horizons différents sous l’impulsion de Pauline Ringeade, metteure en scène, et directrice artistique de la compagnie.
Elle est, depuis janvier et septembre 2021, artiste associée à La Manufacture - CDN de Nancy et aux 2 Scènes, Scène nationale de Besançon.
Depuis 2015, la compagnie travaille avec Florence Bourgeon, chargée de développement et de la diffusion des spectacles.
Et depuis 2016, avec La Poulie production. Notamment Laure Woelfli, qui assure la direction administrative de la compagnie, ainsi que Victor Hocquet et Emilia Vogtenberger, en charge de la production de tournée.
la fiction
s'y glisse
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Depuis plus de 10 ans maintenant, nous avons créé des spectacles assez différents les uns des autres, esthétiquement et dramaturgiquement. Mais ce qui a constitué une permanence entre ces spectacles, c’est l’intérêt pour des personnages en mouvement intérieur profond, et dont l’imaginaire modifie activement leur perception du monde et leur rapport aux autres.
Dans la plupart de ces pièces il y a la présence de l’impalpable, de l’intangible, du fantastique presque parfois, au cœur d’une théâtralité du moment présent, où l’acteur.rice s’adresse au spectateur, et l’invite ainsi à entrer dans la fiction. Même dans Pister les créatures fabuleuses - qui est une conférence performée jeune public - c’est de ça qu’il s’agit, au fond : se déplacer.
Fkrzictions (création 2017) a marqué un tournant dans ma pratique, proposant un spectacle de théâtre et de danse inspiré par de la littérature et de la bande dessinée. Avec N’avons-nous pas autant besoin d’abeilles et de tritons crêtés que de liberté et de confiance ?, j’ai confirmé mon goût pour les titres improbables et la nécessité de m’inscrire dans une écriture de plateau résolument contemporaine, l’exploration de formes qui croisent les pratiques, notamment chorégraphiques et théâtrales, et un travail d’adaptation de textes non théâtraux pour la scène,
Dans les deux dernières créations de la compagnie, les textes sont des essais philosophiques, conférences, ou récits du réel. La fiction s’y glisse, mais elle traverse une expérience « du réel » ou une recherche scientifique.
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L’observation du vivant et pour ce faire la plongée dans toute une sphère de la philosophie et bande dessinée contemporaine franco-belge me passionne depuis quelques années maintenant.
La création des « Tritons » (petit nom de notre spectacle au titre à rallonge…) est arrivée 3 jours avant le 1er confinement de mars 2020. Nous avons été saisis par l’écho que renvoyait alors notre travail sur l’habitat et la manière de l’investir, lorsque nous avons, dans l’intimité du Taps Scala de Strasbourg, fait une dernière représentation pour nos familles et une caméra, qui allait en garder la trace pour une reprise future, que nous imaginions en avril, puis novembre, puis janvier, et qui a eu lieu finalement en décembre 21. Enfin !
Il était clair aussi que je n’en avais pas terminé avec cette question des relations aux autres sphères du vivant, et cette «crise de la sensibilité », comme la nomme Baptiste Morizot, que nous traversons.
Alors quand Angèle Regnier m’a suggérée de mettre en chantier une forme dans le cours de la saison 20-21, et ainsi permettre à la compagnie d’avoir une activité au milieu de ces reports incessants, la poursuite du chantier était évidente… et la nécessité d’aborder ces questions avec les plus jeunes, cruciale.
Dans Pister les créatures fabuleuses, c’est à une expérience d’écoute que nous convions les spectateur.rices, une expérience sonore pour se mettre en contact avec les présences invisibles qui peuplent les récits traversés.
Baptiste Morizot invite à constituer « une culture du vivant ». Avec la philosophe et historienne de l’art Estelle Zhong-Mengual, ils interrogent ce que nous voyons quand nous observons le vivant et ses représentations.
C’est à cet appel que mon travail des 3 dernières années cherche à faire écho je crois.
Pauline Ringeade Directrice artistique et metteure en scène
Depuis 2018, Pauline Ringeade a développé une collaboration avec les dramaturges Antoine Cegarra et Marion Platevoet. Ils mènent ensemble une réflexion sur la manière dont le théâtre peut répondre aujourd’hui aux enjeux de « la crise de la sensibilité**» que nous vivons.
Depuis 12 ans, la compagnie tisse des liens forts avec le réseau des scènes du Grand Est, qui se déploient aujourd’hui sur tout le territoire métropolitain.
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Les spectacles et performances qu’elle a mis en scène de 2010 à 2021 sont détaillés à la page spectacles.
Ils ont été créés grâce aux coproductions ou soutiens réguliers des Centres Dramatiques Nationaux de Colmar, Poitiers, Dijon, Nancy, Montreuil et Strasbourg.
Et des Scènes Nationales de Belfort, Besançon, Vandœuvre-lès-Nancy, Angoulême et Gap.
Le TAPS, Théâtre de Strasbourg, Le Nouveau Relax scène conventionnée de Chaumont, La Méridienne, scène conventionnée de Lunéville.
Et grâce au soutien de la Drac Grand Est | l’ADAMI et la Culture avec la Copie Privée | Ville et Eurométropole de Strasbourg | SPEDIDAM | QUINT’EST Réseau spectacle vivant Bourgogne Franche-Comté Grand Est | ARTCENA.
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*Marie Augustin, Aude Bretagne, Benoit Bretagne, Stella Cohen-Hadria, Géraldine Foucault, Claire Rappin et Pauline Ringeade
** Baptiste Morizot, Manières d’être vivant